Comment mettre en place bébé dans sa chambre – Avec un matelas au sol ?
Comme toute nouvelle chose que vous mettez en place, passer de la chambre parentale/du cododo à la chambre d’enfant est une transition qu’il faut organiser. De plus en plus de parents choisissent de mettre un matelas au sol pour faire dormir bébé.
Est-ce un bon choix pour vous ?
Ce choix pourra convenir ou ne pas convenir à votre enfant selon votre mode de vie, la configuration des espaces, le nombre d’enfants dans la chambre…
Les bébés adorent explorer leur environnement mais certains plus que d’autres ! Pour certains d’entre eux cela représente une stimulation trop importante qu’ils auront du mal à lâcher pour le sommeil.
Certaines familles n’auront pas un espace sécurisable à 100%. Si la sécurité n’est pas optimale, cela sera générateur de stress et de danger, mieux vaut alors éviter.
Il faut également accepter que les bébés, lorsqu’ils acquièrent de nouvelles capacités, aiment s’entrainer (rouler, ramper, marcher, se redresser, attraper, allumer et éteindre les lumières…)
Une fois que votre choix sera fait, sachez que le matelas au sol s’avère être une jolie transition, pour passer tout en douceur, du cododo à la chambre d’enfant. Notamment pour les bébés ayant un fort besoin de contact physique.
Comment sécuriser l’espace ?
Imaginez que la chambre de bébé correspond à son lit à barreaux. Il doit pouvoir y être en totale sécurité. Evidemment, vous n’allez pas lui proposer une chambre toute vide mais vous veillerez à différentes choses.
Une chambre parfaitement sécurisée fera de vous un parent confiant = un bébé en confiance avec son parent = une transition qui fonctionne
- Fixer les meubles au mur (bébé risque de s’y accrocher pour s’aider à se mettre debout)
- Enlever les objets lourds posés sur les meubles afin qu’ils ne lui tombent pas dessus.
- On évite d’installer des meubles devant les fenêtres (bébé pourrait escalader et se pencher pour voir dehors).
- Installer des cache-prises pour rendre inaccessibles les prises électriques.
- Attention aux fils de rideaux ou tout autre fils électriques de lampes qui pendouillent, bébé serait tenté de tirer dessus et risquerait de s’emmêler dedans (on les cache, on les fixe ou on les enroule en hauteur)
- Si vos radiateurs chauffent fort en hiver, attention aux brulures. Le cache radiateur peut être une solution.
- On sécurise les accès avec une barrière de porte et une barrière d’escalier si vous en avez un.
- Attention aux médicaments, crèmes, produits de change. Et d’une façon générale, tout ce qui peut s’ingérer. On les place en hauteur ou dans des tiroirs fermés.
Avant le jour J, passez du temps dans la chambre :
Quelques jours avant d’entamer la transition, passez du temps dans la chambre et sur le matelas en journée – temps de lecture, temps de câlin, petite chanson. Il est important que l’enfant se sente bien dans cet espace qu’il va devoir apprivoiser.
Le matelas au sol est donc un outil idéal pour une séparation physique plus douce :
Selon l’espace à votre disposition et les moyens que vous avez, vous pourrez installer un matelas bébé, 2 matelas bébé ou un matelas 1 place adulte. Avoir un matelas plus grand vous apportera plus de confort durant cette phase de transition.
Concrètement on fait comment ? Alors déjà, pour commencer, essayez de rester 100% aligné avec vos envies, vos besoins de parents.
Il n’y a pas de normes en matière de sommeil, il y a tout autant de parents que de besoins de parents et tout autant de bébés que de besoins de bébés.
Les premiers jours, commencez par investir la chambre sur le temps de sieste du matin. Bébé est au début de sa journée, il est fatigué mais prêt à recevoir sans surcharge. Et maman et papa ont encore assez d’énergie.
Installez-vous sur le matelas et endormez bébé comme d’habitude (bercement, sein, chanson.)
Puis restez près de lui jusqu’à ce que vous le sentiez totalement sécurisé et à l’aise. Vous pouvez rester près de lui pendant toute la durée de la sieste s’il faut.
L’objectif est que le contact physique soit facile et maintenu. Tranquillement vous le guidez vers le sommeil.
Ne vous mettez pas la pression, prenez le temps de mettre en place ce changements. Pour les siestes suivantes, faites ce qui fonctionne habituellement et quand vous le sentez prêt, augmenter le temps de sommeil passé dans la chambre et naturellement, en quelques jours / semaines, réduisez votre présence.
Chaque famille est différente. Ces conseils ne s’appliqueront pas à toutes. Gardez à l’esprit que l’endormissement autonome de l’enfant est une injonction occidentale, très souvent en lien avec la reprise du travail. Les mères se retrouvent sous pression et le sujet complexe du sommeil est beaucoup moins apaisé que dans d’autres pays.
La dimension émotionnelle est souvent très forte dans les accompagnements que je fais. Votre histoire et vos besoins ne sont pas les mêmes que ceux des voisins. Votre vécu parental et vos attentes seront le fil conducteur de la consultation.