Gérer les émotions de l‘enfant grâce à l’écoute active
Il existe des tas d’outils que vous pouvez utiliser pour calmer les émotions de votre enfant mais parfois les outils ne sont pas adaptés et ça ne fonctionne pas à tous les coups. Mais alors, existe-t-il une méthode qui marche à tous les coups ? et bien… oui ! c’est l’écoute empathique/attentive ou encore active, une technique idéale pour désamorcer les situations conflictuelles.
Définition de l’écoute active
Comme son nom l’indique, dans « écoute active », on ne fait pas qu’écouter, on est actif ! On adopte une attitude d’acceptation de l’émotion. sans jugement, sans opinion.
Cette méthode de communication a été développée par Carl Rogers, (psychologue américain qui a principalement œuvré dans les champs de la psychologie clinique, de la psychothérapie, de la relation d’aide, de la médiation et de l’éducation) .
Il définit 3 attitudes fondamentales à acquérir :
- l’empathie
- l’authenticité
- un regard positif inconditionnel
Lorsque votre enfant se sentira écouté et entendu, il pourra reconnaître son émotion et l’accepter. Ainsi il pourra s’en libérer.
Les bienfaits de l’écoute active pour gérer les émotions de son enfant
Cette méthode est formidable pour l’apprentissage de la gestion des émotions chez les plus jeunes. Un enfant a parfois du mal à réguler ses émotions et les réactions qu’elles provoquent en lui. En effet, un jeune enfant ne connait pas encore le panel émotionnel qui peut l’assaillir. Tant qu’on ne comprend pas l’émotion qui nous traverse, il sera difficile de la nommer et encore plus de l’accepter.
Ceci explique certains comportements de votre enfant : cris, pleurs, coups…
Votre job ? Accompagner votre petite terreur dans l’acceptation de son ressenti. Avant de lui expliquer les choses (EX : Je ne suis pas d’accord pour te donner ce bonbon parce que tu passes à table dans 20 minutes et qu’il est tard) attendez que son émotion soit apaisée.
La première étape consiste à écouter.
Les bénéfices attendus :
- Moins d’ émotions négatives et naturellement plus d’émotions positives
- Meilleure gestion émotionnelle dans la vie en générale.
- L’enfant sera + apte à trouver ses propres solutions et à résoudre ses problèmes.
à quoi servent les émotions ? Comment elles fonctionnent ?
- Elles sont involontaires.
- Elles sont liées à un besoins.
- Elles bloquent la réflexion, (on ne pourra pas raisonner une personne au moment du passage de l’émotion)
- Elles entraînent, en première intention, du mouvement.
1ère chose : Accepter le mouvement, puisque celui-ci est généré par ladite émotion. (Attention toutefois à ne pas laisser l’enfant se blesser ou blesser quelqu’un – le cadre reste sécurisant)
En tant que parent, vous devrez garder votre calme et votre self control !
2ème chose : Valider l’émotion, le ressenti.
- Utilisez les phrases courtes et clairs « Tu es en droit de ressentir cela. ».
- Pas de « mais » ou de justification/explications. On accepte et c’est tout.
- Ne posez pas de questions supplémentaire comme « pourquoi ? ». L’enfant ne sait pas lui même. Il serait bien embêté et ne saurait pas vous répondre.
- Vous pouvez essayer des phrases comme « Qu’as-tu ressenti ? » ou « Que s’est-il passé, avant cela ? »
3ème chose : Discuter, raisonner.
À ce stade, l’émotion a été acceptée par l’enfant. Il sera en position de trouver des solutions, de discuter et d’argumenter. Vous serez de nouveau dans l’échange, qui sera plus apaisé.
Un exemple de mise en situation :
Imaginez : Vous venez de passer l’après-midi chez des amis, c’est l’heure partir et vous venez d’en informer votre enfant. Celui-ci se met alors à insister pour continuer de jouer avec les voitures et le garage, il trouve d’ailleurs une excuse en vous informant qu’il faut les ranger par couleur dans tel endroit.
Vous lui dites de nouveau : « Allez, maintenant, on s’en va ! Tu continueras à jouer la prochaine fois. » Il se met instantanément à pleurer et à crier.
Mettez-vous à sa place : Que pourrait traduire son attitude ? Qu’auriez-vous pu dire d’autre pour désamorcer cette situation ?
Sans doute est-il triste de devoir partir. Vous pourriez alors essayer de formuler à voix haute son émotion : « Tu aimerais rester encore un peu. Tu ne voudrais pas que le jeu s’arrête, tu es triste. » Ne rajoutez pas : « Tu pourras poursuivre le jeu durant la prochaine fois que l’on vient. »
S’il s’agit bien de cela, il acquiescera. Sinon, il exprimera ses sentiments. Dans tous les cas, l’émotion passera et il pourra trouver une solution par lui-même : « Je pourrais peut-être continuer à jouer la prochaine fois ? » et votre réponse « excellente idée »
Vous avez compris le principe ? maintenant place à l’entrainement 😉